Si les studios américains nous resservent toujours les mêmes plats réchauffés, ils n’arrivent pas à nous faire oublier qu’il est dur à 80 ans de gambader dans les cryptes et de piller les sites archéologiques.
C’est exactement le même mauvais scénario que le gouvernement factieux d’Elisabeth Borne nous a fait avaler de force. Qui aujourd’hui peut croire qu’un.e archéologue de 67 ans peut s’extirper sans difficulté d’une tranchée ou d’un sondage profond parfois de plusieurs mètres ? Qui aujourd’hui peut croire qu’une carrière longue à genoux dans la boue, à piocher sous le soleil ou le dos courbé sur les bassines de lavage, ne brise pas les corps bien avant la soixantaine ? Qui aujourd’hui peut croire que nos carrières sur les routes, mal payées et hachées, où la précarité est soigneusement organisée par les pouvoirs publics dans une injonction au "métier-passion" et à la concurrence, ne nous confisque pas une partie de notre science, de notre santé, et nos droits à l’emploi, à la formation, à la famille et à développer normalement une vie personnelle épanouie
Il s’agit donc bien de cinéma ! Pire, d’un très mauvais film !
Il est temps que cela cesse. Nous ne désarmerons pas et nous ne supportons plus la démagogie de nos hiérarchies à Nantes Métropole, au CD44, à l’Inrap, Archeodunum, Eveha ou ailleurs ! Il n’y aura pas de dissolution ni d’intimidation, et face à la répression grandissante des mouvements sociaux et écologistes, nous affirmons notre solidarité avec toutes les victimes de l’autoritarisme déviant du président, du gouvernement autocratique et de ses chiens de garde.
Pour l’abolition de la réforme des retraites et l’établissement d’une retraite à 60 ans pour toutes et tous.
Pour une retraite à 55 ans pour les métiers pénibles.
Pour la fin de la précarité systémique et institutionnelle en archéologie.
Pour des emplois permanents en CDI et pour l’abolition de l’intérim et des contrats de projet.
Pour une augmentation des salaires des travailleur.euses.
Pour des conditions de travail et un chômage dignes pour toutes et tous}