La droite réactionnaire nantaise et régionale (LR et LREM en rangs serrés) a demandé au ministre Darmanin de sévir contre Nantes Révoltée, média en ligne qui aurait donc commis le crime d’avoir relayé un appel à une manif antifasciste. Le ministre a donc promis les foudres de Jupiter.
Un média anticapitaliste, qui soutient les luttes, média très utile, à qui on doit notamment la divulgation de la vidéo des charges policières qui ont poussé Steve Maia Caniço à sauter et à se noyer en Loire.
Le prétexte choisi tourne autour cette manif antifa tonique, qui a laissé des bris de verre couverts par assurance, en l’occurrence une vitrine de Zara, cette enseigne de fringues peu recommandable qui profiterait du travail forcé des Ouïghours, à tel point qu’elle se trouve dans le collimateur de la justice bourgeoise... Le Parquet national antiterroriste de Paris a ouvert en juillet 2021 une enquête judiciaire, visant quatre géants du textile en France dont Inditex (qui détient les marques Zara, Bershka, Massimo Duti), Uniqlo France, le chausseur de sport Skechers et le groupe SMCP (boutiques Sandro, Maje, De Fursac).
Avec cette annonce, le pouvoir veut faire taire un média qui, notamment, dénonce régulièrement ses brutalités policières.
Dans sa droitisation constante, le gouvernement renoue avec les fantasmes du bâillon et des lois scélérates, et les velléités de réduire au silence, par la force, des voix discordantes pour sa vision de l’ordre.
Contre l’ordre moral et policier, l’Union locale de la CNT de Nantes apporte son soutien à Nantes Révoltée.
UL de Nantes, 29 janvier 2022.