Les AED sont en première ligne et leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader...
Mardi 17 juin, à l’appel du collectif AED en lutte, des AED de Nantes et environs ont fait grève et organisé un rassemblement d’une centaine de personnes en hommage à Mélanie G., assistante d’éducation décédée alors qu’elle était en poste.
Une minute de silence puis des prises de paroles ont eu lieu.

Hommage à Mélanie G., assistante d’éducation
Mélanie a été tuée par un élève lors d’un contrôle des sacs des collégien.nes par la police.
Les AED sont en première ligne et leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader, avec notamment des missions toujours plus répressives, qui dégradent grandement les relations de confiance entre ces personnels et les élèves.
Plus que jamais, il est temps de rappeler que la surenchère sécuritaire ne mène à rien.
Le climat scolaire est tendu, de plus en plus de jeunes vont mal, et ce n’est pas en mettant en place des fouilles, des portiques de sécurité et des policiers à l’entrée des établissements que les élèves iront mieux.
Il est urgent de changer de paradigme : apporter du soin et de l’écoute, avoir encore et plus que jamais confiance en nos jeunes, nos élèves, les soutenir plutôt que de les soupçonner, les contrôler, les fouiller.
Un climat serein ne s’installe jamais par la force et la répression.
L’éducation nationale a besoin de plus d’AED, d’infirmières scolaires, de psychologues pour écouter les élèves perdu.es ou en souffrance, et les accompagner.
Ce n’est qu’avec une embauche massive de personnels médico-sociaux que le climat scolaire pourra redevenir progressivement plus serein, permettant aux personnels encadrants comme aux élèves de vivre l’émancipation prônée par l’éducation.
Nos pensées vont à la famille et aux proches de Mélanie, à ses collègues et aux élèves de son collège.