UNION LOCALE de la CNT de NANTES
SINR SSE

Site des syndicats nantais de la Confédération Nationale du Travail

Une seule casse, la casse sociale !
Article mis en ligne le 25 mars 2016
dernière modification le 29 mars 2016

Communiqué de presse

Nantes, le 25 mars 2016

Jeudi 24 mars à Nantes, près de 10 000 manifestant·e·s ont défilé contre la loi travail, dont un nombre considérable de jeunes. Il s’agit d’une mobilisation importante avant la grande journée d’action prévue le 31 mars. Nous appelons plus que jamais travailleur·euse·s, lycéen·ne·s, étudiant·e·s, chômeur·euse·s et précaires à amplifier le mouvement et les occupations, comme celle de l’université de Nantes décrétée par l’Assemblée générale le 24 mars.

La CNT déplore, une fois de plus, les nombreuses violences et provocations policières qui ont émaillé la journée, contre les lycéen·ne·s devant le lycée Monge hier matin, puis contre le cortège, à travers arrestations ciblées et coups de matraques. Hier, un manifestant qui tentait d’assister d’autres manifestant·e·s qui suffoquaient a été victime de la BAC et se trouve actuellement en observation au CHU. Par ailleurs, des grenades de dés-encerclement ont été lancées en plein milieu du cortège, provoquant de nombreuses blessures. Une fois encore, la volonté du gouvernement de réprimer le mouvement social et de laisser libre cours à la violence de ses sbires n’entameront pas notre détermination, ce d’autant plus qu’il s’agit de la même violence, plus insidieuse certes, qui est à l’œuvre dans leur projet de loi.

Nous nous interrogeons par ailleurs sur la stratégie de l’intersyndicale qui, après en avoir appelé à la jeunesse, a pris de manière inconsidérée ses distances – physiques tout du moins – avec le cortège étudiant et lycéen hier, ce dans un contexte de tension importante, laissant de très jeunes personnes seules face aux forces de police. Nous espérons ne pas devoir y voir un essoufflement de leur détermination, ni un manque de solidarité. Nous le savons, la stratégie des gouvernants, aujourd’hui particulièrement, consiste à diviser pour mieux régner.

Hier comme demain, les casseurs ne sont pas dans la rue, ils sont au MEDEF, au gouvernement, à la tête de certains syndicats !