Vendredi 5 juillet :
Prélèvements ADN, flash balls, délit d’outrage et autre lois scélérates, les outils du pouvoir n’ont jamais manqué contre les mouvements sociaux. Rencontrons-nous afin de faire le point sur les évolutions historiques dans le domaine et sur la situation actuelle et les moyens d’y faire face.
La CNT vous convie le vendredi 5 juillet à 19h00 à B17, au 17 rue Paul Bellamy à Nantes (seconde cour à gauche au-dessus du garage associatif l’Atelier)
Samedi 6 juillet :
Dans le contexte de renoncement – hélas prévisible – aux promesses gouvernementales d’amnistie des victimes de la répression des mouvements sociaux, la CNT Nantes lance un appel ouvert à manifestation contre la répression et pour l’amnistie, le samedi 6 juillet, à 16h00, place du Pont Morand, devant la préfecture de Nantes.
Des liens vers quelques vidéos sur le sujet :
Pour l’amnistie civile et pénale du mouvement social et syndical (clip
vidéo CNT - 15 mai 2013) :
http://www.cnt-f.org/video/videos/52-interpro-retraites...dical
http://www.cnt-f.org/video/videos/52-interpro-retraites...-metz
Communiqué confédéral de la CNT concernant la condamnation récente d’un camarade de Metz à payer 40 000 € d’amende :
Ironie du sort, c’est au moment de la discussion du projet de loi d’amnistie du mouvement social à l’Assemblée nationale qu’un syndicaliste de la CNT est condamné à une peine pour l’exemple pour des faits remontant au mouvement anti-CPE du printemps 2006.
Souvenons-nous. Jeudi 30 mars 2006, alors que la Coordination nationale étudiante (CNE) appelle à une nouvelle journée d’action nationale aux côtés des salariés du privé, plus de 800 étudiants grévistes de l’université de Metz, réunis en assemblée générale, entreprennent d’occuper la gare SNCF. Facs occupées, intérêts économiques bloqués, piquets de grève dans tous les secteurs d’activité, le mouvement social a alors raison du gouvernement UMP en obtenant l’abrogation du CPE quelques jours plus tard.
Depuis plus de dix ans, les autorités accélèrent la répression du mouvement social. Ici, c’est une unique interpellation dans une action de masse : celle d’un étudiant, militant de la section universitaire de la CNT, tout désigné comme « meneur ». Déjà condamné au pénal, notre camarade est ensuite conduit à un procès en intérêts civils et condamné à nouveau le 23 mars 2013 à verser à la SNCF près de 40 000 euros d’indemnités pour les pertes occasionnées par l’occupation des voies.
Cette condamnation, au-delà d’être injuste dans la mesure où elle fait porter à un seul individu (peut-être pas si pioché au hasard... !?) la responsabilité d’une décision collective mise en œuvre par 800 personnes, est également un signal fort envoyé au mouvement social : il ne s’agit pas seulement de la condamnation de notre camarade qui nous révolte, mais bien la répression et la condamnation du mouvement social dès lors qu’il combat les intérêts du capital !
La condamnation de notre camarade à Metz n’est pas isolée : de nombreux autres étudiant.es, individu.es et syndicalistes de diverses organisations ont été condamné.es à de lourdes peines ailleurs en France pour avoir combattu les réformes de la droite ces dernières années dans un contexte de crise où la finance semble être amnistiée de tout par les États.
Alors que le Parti socialiste et ses députés étudieront ce jeudi 16 mai un projet d’amnistie du mouvement social, nous tenons à leur rappeler qu’ils ont participé activement à la lutte contre le CPE, tout comme certain.es de leurs militant.es, aujourd’hui élu.es, étaient à nos côtés sur les rails le 31 mars 2006 (avec en perspective les élections présidentielles du printemps 2007).
Une véritable loi d’amnistie n’aurait donc de sens qu’en couvrant l’ensemble des condamnations civiles comme pénales pour les luttes sociales depuis le 1er janvier 2002. Mesdames et messieurs, il est temps d’assumer vos responsabilités !
Avec l’ensemble des organisations mobilisées lors des luttes sociales de ces dernières années, la CNT entend renforcer son action et sa solidarité envers les militant.es condamné.es qui ont su défendre la légitimité des classes populaires à lutter pour l’amélioration de leurs conditions et la préservation de leurs acquis sociaux.
« Mon adversaire, c’est la finance » disait-il. Nous verrons bien.