Fouiller à 67 ans c’est impossible !
RETRAITE et PÉNIBILITÉ
Le gouvernement et le patronat veulent nous faire travailler plus longtemps. Mais d’un côté, beaucoup d’entre nous connaissent des carrières hachées par la précarité et de nombreuses périodes de chômage, et de l’autre, on constate, à l’Inrap, dans les collectivités territoriales, dans le privé, dans les SRA ou à l’université, des sous-effectifs constants et une augmentation du rythme du travail sur les chantiers ou dans les labos, conséquence de la mise en concurrence de l’archéologie préventive et des baisses de budget du secteur public (réduction des moyens, du temps de fouille et de recherche etc. pour être plus compétitif).
Quelles en sont les premières victimes ?
Les travailleur.euses, archéologues sur le terrain, avec une augmentation des troubles musculo-squelettiques (TMS), de troubles liées aux conditions climatiques, et des risques psychosociaux (RPS), mais également les personnel.les administratifs qui subissent chaque jour les pressions hiérarchiques. Toutes et tous endurent une augmentation de la souffrance au travail.
Travailleur.euses du privé comme du public, les conditions d’interventions sur les chantiers (climatique, physique, rendement, etc.) touchent toutes et tous les archéologues indépendamment du statut de leur employeur ou de la nature de leur contrat. Nous sommes toutes et tous concernés !
Avec la réforme actuelle des retraites, dans quelles conditions interviendrons-nous sur les chantiers à 64 ans, et certainement 67 ans ?! Nous voulons :
-Le Retrait de toutes les réformes des retraites depuis 1993. Départ à 60 ans et 37,5 annuités pour TOUTES et TOUS !
-La Reconnaissance de la pénibilité du métier d’archéologue. Départ à 55 ans !
Assemblée Générale interprofessionnelle nantaise des archéologues et des étudiant.e.s en archéologie.