Etat des lieux des conditions de travail des archéologues en Pays de la Loire
La réforme des retraites imposée par le gouvernement cristallise de nombreux problèmes liés aux conditions de travail au sein de notre discipline, l’archéologie, déjà fortement impactée par la précédente réforme de l’assurance chômage. Elle rencontre une franche opposition chez les archéologues. A Nantes, une centaine d’archéologues de tous les horizons (Inrap, Archeodunum, Eveha, CD 44 et 85, Nantes métropole, CNRS, Université, étudiant.es et enseignant.es, chomeur.euses et précaires, CLAN, CGT, CNT et SUD Culture Solidaires) s’est mobilisée le 7 mars et s’est constituée en assemblée générale. Tous témoignent de la précarité et de la pénibilité constitutives de l’archéologie préventive, dont les effets délétères sur les collègues et la profession sont constatés depuis plusieurs années, et qui ne font que s’accentuer.
Un travail de fond est accompli depuis 2019 par les archéologues nantais.es, réuni.es au sein du CLAN (Collectif de Lutte des Archéologue Nantais), dans la lignée des mobilisations créées par les Groupes d’archéologue en lutte (GAEL). Il a permis de rassembler des données sur les conditions de travail au sein de plusieurs opérateurs (INRAP, collectivités territoriales et privés) ou de l’université, et ainsi dresser un état des lieux des conditions de travail des archéologues du préventif.
Cet état des lieux a été porté à la connaissance de la Direction Régionale des Affaires Culturelles à l’occasion d’une entrevue avec le DRAC des Pays de la Loire, Marc Le Bourhis, assisté de la Conservatrice régionale de l’Archéologie, Isabelle Bollard-Raineau, qui s’est tenue ce mercredi 22/03/2023 à la demande de l’intersyndicale d’archéologues. Il a été porté par une délégation d’une dizaine de personnes représentatives de l’ensemble de la profession (INRAP, collectivités territoriales (Nantes Métropole et CD44), entreprises privées (Archeodunum), et étudiant.e.s), syndiquées ou non (CGT, CNT, SUD Culture Solidaires). Le but de cette démarche était, d’une part de faire remonter ces constats au niveau du ministère, et d’autre part, de solliciter l’aide et l’appui des services de l’Etat dans la recherche de solutions afin de garantir la qualité scientifique de l’archéologie préventive et sa pérennité, qui dépendent directement des bonnes conditions de travail des personnes qui la font exister. C’est avec détermination que nous présentons ici l’état des lieux issu de ces échanges.